Ce dernier jour aux côtés d’Arlindo s’annonçait des plus intenses mais également des plus stimulants. Après avoir fait le plein de ce qui allait être notre déjeuner (des fruits, du pain, du poulpe et du thon en boîte et du fromage de chèvre) dans une station-service près de Ponta do Sol, notre aluguer (transport en commun) nous a déposé aux pieds de la montagne. C’est alors que nous avons entamé un périple assez incroyable sur la Ribeira do Torre qui nous a mené à la rencontre de villageois incroyablement accueillants, curieux et sociables. Ce fut l’occasion parfaite pour tester les quelques mots de créole que nous avaient appris Arlindo et Marie la veille et essayer d’en apprendre un peu plus sur leur quotidien et leur travail un peu plus généralement. Beaucoup de cap-verdiens s’approprient un petit bout de terrain en hauteur, bien caché dans les montagnes et y installent leur propre potager. Ce qui est assez incroyable c’est qu’il semble que cette terre volcanique ultra fertile puisse faire pousser n’importe quel fruit, plante ou légumes. Nous avons ainsi vu des bananiers, amandiers, manguiers, eucalyptus, aloe vera et bien d’autres encore. Il leur faut parfois marcher plusieurs heures pour atteindre ce petit coin de verdure qu’ils cultivent. Nous gardons à l’esprit cette vieille dame marchant avec assurance à travers des chemins escarpés aux dénivelés importants en tongs, une grosse gourde d’eau sur la tête. Nous avions l’air fin à côté, suant comme pas possible avec nos bâtons et chaussures de marche!
Booking | Trouve un hôtel à Santo Antão
iGraal | Profite du remboursement d’une partie de tes frais de voyage grâce au cashback
Après environ 2 heures de marche, Arlindo a fait le pari de nous emmener dans un coin très reculé que même certains locaux ne connaissent pas. Imaginez-vous: une paroi rocheuse, un petit ruisseau servant à acheminer les villages en contrebas en eau, un petit rebord pas beaucoup plus large que votre pied et à droite, un vide de plusieurs dizaines de mètres. Inutile de préciser que ce passage aura nécessité toute notre attention et nous aura demandé une très grande concentration pour ne surtout pas regarder en bas et risquer de se retrouver paralysés par le vertige. C’est avec une grande précaution que nous avons évolué sur ce chemin en prenant bien soin de rester le regard fixé sur les pieds de notre prédécesseur. Et comme souvent, un tel effort nous a permis d’accéder à une récompense tout simplement magique: la cascade de Xoxo et sa piscine naturelle. On se sent alors seuls au monde, privilégiés et extrêmement heureux d’avoir osé relever le défi. Une petit trempette et voilà que nous dégustons avec gourmandise des papayes très gentiment données lors de l’une de nos halte à un village voisin. Un vrai bonheur! Nous sommes ensuite repartis comme nous étions arrivés en quête d’un lieu de pique-nique adéquat et c’est une nouvelle fois en pleine nature que nous avons trouvé notre bonheur. Et une fois le ventre plein, quoi de mieux que de s’allonger, poser sa casquette sur son visage et faire une petit sieste au calme. Il est bon de savoir que le Cap-Vert ne possède aucune faune sauvage. Tous les animaux présents sur l’île ont été introduits par l’Homme et servent principalement à l’élevage. Il n’y a dont ni araignées, ni serpents ou autre animaux exotiques dangereux ce qui nous a permis d’effectuer cette sieste sauvage sans aucune appréhension.
Nous avons terminé notre itinéraire en passant par Ribeira Grande et, après une marche d’environ 5 heures, il a bien vite été temps de regagner le niveau de la mer et sauter dans un aluguer en direction de Porto Novo où nous prendrions le ferry pour rentrer à São Vicente. Encore merci à Arlindo et Marie pour nous avoir fait vivre ces moments magiques et inoubliables.
Onmetlesvoiles
Top et rote votre expérience Trek. C’est un de nos nombreux objectifs. on a pris plaisir à vous lire. C’est très bien écrit et bien illustré. On adore un bon nombre de vos photos.
voyageurssansfrontieres
Merci les copains!! On est très heureux que notre article vous ait plu! L’un de vos objectifs c’est le trek ou le Cap-Vert?
Pingback: Portraits de blogueurs - Nathalie et Sébastien de Voyageurs sans frontières - Expedia Blog
Pingback: Portraits de blogueurs - Nathalie et Sébastien de Voyageurs sans frontières - Le Blog Expedia